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« Et la terre sonore et saturé m'apprit d'un seul coup à être terrestre : je reconnus défaites et douleurs : pour la première fois l'argile de la terre m'apprit qu'en chantant le solitaire conquiert la joie. »
Pablo Neruda
Tu me dis qu’il nous faudra naviguer au bout de la nuit, que dans l’océan se cache une île-volcan, qu’elle nous attend depuis dix mille ans pour célébrer les noces de sang de l’enfant-volcan et de l’enfant océan. Ô mon Petit Prince des Vents, combien d’aurores à ton bord verrai-je encore? Et puis tu me conduisis dans le corps de la montagneaux songes interdits. Là, dans le langage des sages, mon tatouage en lettres de lave. Et à l’alchimie de tes sons, la magie de mon nom. Ô mon Petit Prince des Vents , combien d’aurores à ton bord verrai-je encore ? ... ( Extrait de Guérison de Artères)
aux gorges les rivières
de phrases qui résistent
à la sécheresse de l'âme.
Les veines bleues de la montagne
courront dans les corps en fête,
ravivant l'esprit prodigue
du royaume animal.
"Trémor" , Athane Adrahane
Extrait de "Ecrire à dimension des montagnes, des papillons et des étoiles" par Athane Adrahane. Colloque international d'écopoétique. Lieux d'enchantement: Ecrire et réenchanter le monde. Perpignan 2016



Que graines de rire, de beauté, de lucidité, gestuelles d'amour, d'attention, et de solidarité semées tout au long de l’année poursuivent, en de merveilleuses danses, leurs chemins de libération, d'éclosion !
Il ne vivait plus que pour retrouver sa terre, caresser la rivière, l'espace d'un chant. Le vent lui avait pourtant murmuré que rien n'était plus comme avant. Mais il y avait l'esprit de l'aigle qui aiguiserait ses ailes... Il pouvait s'élancer, car il savait qu'il n'était pas seul. Il savait que d'autres petits êtres comme lui regardaient la lune et captait que Terre lors du sommet avec Lune et Soleil avait décidé de ne plus se taire. Oui, à travers ses enfants, elle s’activerait. Ce pourquoi, ils étaient tous présents. Il pleura puis se diffracta en un archipel de rire. Oui, du signe, il sera digne. Sur la place, il fit cette étrange petite danse circulaire où chaque pas se fit voeux à destination de ces enfants qui souhaitaient ne pas être pris dans la guerre des grands, voeux pour un «cesser le feu» à l'encontre des arbres, des gorilles, de son propre corps et pour que resplendissent les aurores aux quatre coins de la terre.


Je sais, il y a ce doute. Et puis, la noyade de toute poétique à hauteur d'enfance. Mais continue ta route. Leur présence est dans l'écoute. À la confidence des branches, le chant amplifia le regard. Alors, voler, oui voler en éclats... de joie.